Vers un érotisme épanoui
En amour, il n'y a pas de recette miracle. Toutefois, certains comportements permettent de ne pas tomber dans un écueil.
L'érotisme tire son nom du dieu grec Eros ou "la passion sexuelle". S'il est difficile à définir, on peut tout de même dire que l'érotisme englobe aussi bien les sentiments et les émotions que la sexualité. En affinant un peu plus les contours, on s'aperçoit qu'il existe un érotisme féminin et un érotisme masculin. Pour les adeptes des chiffres, on dira que la formule féminine de l'érotisme se traduit par 60% de sentiments et 40% de sexualité et inversement celle masculine. En d'autres termes, il semblerait que les femmes cherchent plutôt à exprimer leurs émotions tandis que les hommes privilégient davantage le plaisir physique.
Les complices de l'érotisme
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, on dénombre sept facteurs favorisant l'érotisme. Il s'agit de:
- - L'habitude, cette amie insoupçonnée qui élimine la méfiance entre deux amants.
- - La surprise, qui met du sel dans une relation.
- - L'ambiguïté, qui associe une dose de lubricité à un soupçon d'innocence.
- - Le jeu, vécu comme l'antithèse du devoir.
- - L'abandon, qui vise à se laisser aller.
- - La transgression de certaines règles qui n'ont bien sûr rien à voir avec la perversion, comme par exemple le fait de faire l'amour dans un ascenseur.
- - Et enfin l'humilité, cette qualité qui consiste à croire qu'en amour, on n'est jamais des champions.
Attention danger
A l'inverse, certains comportements peuvent affaiblir l'érotisme. Il s'agit de:
- - La décharge. La tension érotique monte, l'orgasme s'ensuit réduisant ainsi l'amour à un "truc" facile pour se soulager.
- - La performance.
- - L'hygiénisme qui a pour devise "le sexe fait du bien à la santé", à condition qu'on se mette à couvert.
- - La banalisation. On fait l'amour parce qu'on ne sait pas trop quoi faire d'autre.
- - La simplification visant à emprisonner l'érotisme dans des limites trop étroites.
- - La routine.
- - L'arrogance.
On pourrait également citer le terrorisme érotique. Contrairement aux décennies précédentes où l'érotisme était considéré soit comme producteur de dangers et de déceptions, soit comme passage obligé à la libération de l'individu, le terrorisme érotique d'aujourd'hui recouvre une forme beaucoup plus subtile. Ne lit-on pas dans certains magazines "si vous ne faites pas l'amour tant de fois par mois, interrogez-vous sur la santé de votre couple", ou encore "l'érotisme: mode d'emploi". Certaines personnes pourraient trouver un argument supplémentaire pour exercer, à leur tour, un terrorisme érotique vis-à-vis de leur conjoint: "Si nous ne faisons pas l'amour plus souvent, j'irai voir ailleurs". Un chantage très fréquent qui n'est plus seulement l'apanage des hommes.
"En amour, on apprend toujours"Le sexe performance
Lorsque l'acte sexuel est accompli dans le but de battre un record et non de partager un moment de plaisir avec l'être aimé, on parle alors de performance. Celle-ci s'exprime de diverses manières: volonté d'accroître la durée et la périodicité des rapports, quête effrénée de nouveaux partenaires, fixation sur la dimension du pénis... La notion de performance revêt un visage différent chez l'homme et chez la femme, et selon les régions du monde. Pour un homme, elle est indissociable du rapport sexuel. Chez une femme, c'est plus la volonté de séduire tous azimuts qui prime. En Occident, il est de bon ton que le coït se termine par l'éjaculation. A l'inverse, le coït oriental, prôné entre autres par le "Kamasutra", vise à renoncer à la décharge orgasmique et tenir le plus longtemps possible. Certains docteur disent qu'il faudrait troquer la quantité par la qualité. "Cet apprentissage est plus facile à faire avec une partenaire habituée qu'avec chaque fois une inconnue avec qui on essaie d'être le plus performant possible."
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